Potez 540
Kommentit
Album info
Potez 540 immatriculé F-APEU affecté au Ministre de la Marine.
Maquette Heller au 1/72ème, montée en Janvier 2007.
Cette maquette, est une vraie Heller Musée de 1962, avec la jolie boite, et non pas la réédition Smer. (Toute aussi jolie car identique.)
Conclusion, la maquette du Potez 540 que vous avez sous les yeux, a 63 ans.
Cette maquette que j'aurais put monter à l'âge de 7 ans, a traversée le temps pour atterrir en douceur devant vos yeux, en l'an 2025. Quel voyage !!!
Malgré l'âge, elle n'a pas pris une seule ride. (Tout comme moi)
Quasiment tout est parfait, surtout dans les formes et la finesse.
Tellement parfait, que personne en 63 ans n'a réussi à faire mieux.
Dans ces années, en France, nous étions capables de produire de belles maquettes. Pourquoi aujourd'hui n'existe-t-il plus ici de fabricants alors qu'ailleurs le marché est florissant ?
Historique :
1933 fut l'année de sortie du 1er prototype du Potez 540. Dans la foulée et en un temps record, il fut livré à l'Armée de l'Air début 1935.
Il fut produit plusieurs versions du Potez 54. Le classique 540 à moteurs Hispano-Suiza 12 Xbrs/Xirs de 690 cv. Le P541 à moteurs Gnôme et Rhône et le P542 à moteurs Lorraine.
Quelque soit la version, ce fut avant tout un bombardier et un avion de reconnaissance, pouvant emporter 1 tonne de bombes sur 1 200 km.
Quatre hommes le servaient : Le Pilote, le radionavigateur, le bombardier et le mitrailleur.
C'était à l'époque un avion relativement moderne pouvant voler à 10 000 m d'altitude avec une vitesse maximum de 320 km/h.
Moderne, car à l'époque, peu d'avions possédaient la radio.
Malheureusement, en 1939, les allemands repéraient les avions français justement grace à leurs émissions radio.
Conclusion, les radios furent démontées et les spécialistes radio, reversés à la vie civil. (Récit authentique d'un radionavigateur sur P540 : André H)
Curieuse façon de contrer les écoutes radio, mais à cette époque de fascisme grandissant, rien n'était surprenant.
Néanmoins, le Potez 540 eu son heure de gloire, non pas dans la Bataille de France, mais dans la Guerre d'Espagne aux côtés des Forces Républicaines.
Un certain nombre de Potez 540 furent affectés à des taches particulières et variées, notamment le transport de personnalités.
C'est le choix qui m'a motivé. Non pas pour les beaux yeux du Ministre de la Marine, mais pour la beauté de cette décoration. Cela change des traditionnels camouflages.
Couleurs :
A l'exception des moteurs restés à l'état naturel, l'avion était entièrement peint en gris-bleu foncé, soit du Humbrol n° 144 additionné de blanc.
Tous les marquages rouges ont été réalisés avec du Humbrol n° 153.
Le Fuselage :
La première opération consiste à cabosser notre fuselage. La carrosserie d'un Potez n'a rien à voir avec celle d'une Ferrari. Son revêtement avait la particularité d'être en bois contreplaqué, chaque photo en atteste.
Il convient donc, à l'aide d'une lame ronde de scalpel, de gratter individuellement chaque panneaux de façon grossière. Ensuite, un ponçage unifiera le tout. Bien entendu, ce travail sera simplifié s'il est fait avant collage du fuselage et aménagement des intérieurs.
La porte d'accès à l'appareil côté droit, est composée de 4 angles droits, contrairement à ce que Heller nous a gravé. Cette transformation sera des plus simple. Pour ma part, cette porte a été ouverte pour apprécier l'aménagement intérieurs ministériel.
Après ces préparations, pour entamer les aménagements intérieurs, il sera préférable de coller le plancher ainsi que le plafond sur une des demi-coquilles du fuselage. Mais avant cela, il vaut mieux se référer à la notice de montage qui propose d'installer les longerons profilés des nacelles moteurs.
L'assemblage du fuselage en 4 morceaux n'est pas aisé mais sans problème. Il faut seulement faire attention à respecter la perpendicularité des longerons de nacelles.
Quelques pointes de cyano stabiliserons l'ensemble qui ensuite sera renforcé par de la colle liquide. Dans les endroits cachés, il sera même conseillé de renforcer les angles avec des bouts de plastique.
Notre avion a reçu un aménagement spécial ministériel. En conséquences, si le poste du pilote et copilote reste inchangé, en revanche, le poste du chef de bord à l'avant, est aménagé pour recevoir le chef de cabinet du ministre. Un fauteuil confortable ainsi qu'une tablette et un interphone seront mis à sa disposition.
Le ministre et son épouse seront logés à l'arrière des pilotes. Pour eux, a été aménagé un doublage de cloisons que j'ai représenté en bois des îles vernis. Pourquoi en bois ? juste pour faire joli !!!
Ce bois est vraiment des îles, puisqu'il provient d'une boite de cigares cubains (Partagas double corona pour les amateurs)
Des fauteuils en cuir couleur Havane clair leurs seront attribués, ainsi qu'une table, et plus en arrière, dans le compartiment du mitrailleur de tourelle, un WC grand confort.
Ce WC recevra une cuvette et un lavabo en porcelaine blanche, au dessus du lavabo, un miroir et une robinetterie en bronze.
Sous les pieds du couple ministériel, il ne faudra pas oublier au sol le tapis persan, au plafond le lustre en pâte de verre, aux fenêtres les rideaux fantaisies monté sur tringle et bien entendu l'incontournable tableau de marine accroché au mur.
Rappelons que le ministre aura à sa disposition l'utilisation d'une radio de bord spéciale très sophistiqué, non pas pour danser le swing avec madame mais pour communiquer avec son ministère.
Cet aménagement en « Maison de poupée » est basé sur des écris, car les photos d'intérieurs n'existe pas. Ensuite, l'imagination couplée à de bonnes bouffées de Havane, m'ont apporté une grande joie dans la réalisation de cet intérieur, qui nous change quelque peu des austères verts olives militaires.
Ensuite, nous pourrons songer à découper dans de la feuille de cristal, les baies vitrées. Mais attention, cette opération s'effectue avant collage des demi-fuselages.
Devant la complexité de la forme de la verrière supérieure du pilote, il reste préférable d'utiliser la pièce Heller telle qu'elle.
Pour la tourelle avant, j'ai préféré la forme bien ronde de Heller, à celle plus carrée du plan de Iulian Robanescu. (Revue Avions n° 34)
Les vitres Heller bien qu'épaisses sont très translucides. Elles seront donc utilisées pour le pare-brise et le plafond du poste de pilotage. Les vitres Heller seront également utilisées pour la vitre extrême avant, sous la tourelle, et bien entendu la tourelle elle-même.
Les Moteurs :
Le FAPEU possède des fuseaux moteurs étroits. Cela tombe bien, Heller nous propose ce type de moteurs. Donc nos moteurs sont parfaits en formes. En vérité, le choix du modèle de l'avion sera à déterminer en fonction de ses moteurs, car il en a existé une belle variété, sachant que de transformer ceux-ci, n'est pas la chose la plus aisée à demander à un maquettiste.
L'arrière du carénage des radiateurs est à améliorer, ainsi que les diverses prises d'air, sans oublier de graver les rangées d'ouïes de chaque côté de chaque moteur. En effet, les bords de fuites des radiateurs sont à prolonger à l'aide de feuille d'aluminium. Les intérieurs des radiateurs recevront une grille et 2 cloisons plus fines, taillées dans une feuille de plastique en remplacement de celles d'origine plutôt épaisses.
La partie arrière des fuseaux moteurs recevant le train d'atterrissage, a été cloisonnée en carte plastique au gré de son imagination.
Les carénage des culasses sont à améliorer en forme avant collage.
Avant de coller les nacelles moteurs, il sera très judicieux de percer 2 trous à la base des mâts internes, afin de faire passer un fil d'acier représentant les haubans. Une fois en place, ces trous seraient difficiles à percer de part l'espace étroit entre le fuselage et les moteurs.
Les Ailes :
Un Potez 540 n'était pas un Bloch 200, encore moins un Junker 52. En conséquences, un gros travail de ponçage s'avère nécessaire, pour faire complétement disparaître ce que Heller voulait faire passer pour de la toile distendue.
Les surfaces étaient effectivement entoilées, mais à peine perceptible à notre échelle. Pour représenter cet entoilage ondulant, les nervures ont été ajoutées par de fines bandes de peinture épaisse étalées au pinceau. Des masques constitués de ruban adhésif, ont été utilisés, à la méthode des peintures de verrières. Mais une photo sera bien plus explicative.
Après séchage et démasquage, un léger ponçage de la peinture uniformisera nos nervures. L'entoilage quant à lui, sera confectionné avec du papier aluminium, collé à même la maquette avec de la colle à bois liquide et rapide.
L'intrados en revanche ne sera pas aussi marqué que l'extrados. Les photos plus nombreuses à cet endroit, nous prouvent une certaine planéité.
Attention, lors de la peinture des codes, le scotch de masquage se devra d'être très léger sous peine de décoller le revêtement aluminium. Entendons nous bien, le scotch Tamiya est trop collant pour cette opération.
Les codes FAPEU sur les ailes ainsi que sur le fuselage, ont été réalisés au pochoir. Du Humbrol rouge mat n° 153 a été utilisé, ce qui est une erreur. En effet, le rouge en soi est déjà un pigment très particulier. Vaporisé à l'aérographe, il laisse un aspect poussiéreux qui une fois sec, à force de manipulation, empiète sur le gris clair de l'avion. Vous aurez beau passer un voile de vernis pour fixer la teinte, rien n'y fera. Seule solution de rattrapage : Lustrer la peinture avec un chiffon, puis gommer les débordements. La meilleur solution évidemment reste l'application d'un rouge brillant.
L'assemblage des ailes au fuselage semble périlleux. Elles ont pourtant été simplement collées à la colle à maquette. L'ensemble se consolidera naturellement grace aux mâts. Il faudra toutefois bien respecter l'absence de dièdre.
Le joint entre ailes et fuselage, a été maquillé par une bande d'aluminium autocollant.
Les différents mâts proviennent directement de la boite Heller. Ils ne posent aucun problème, il suffit de soigner seulement les positionnements.
Enfin les haubans, ils ont été réalisés dans de la corde à piano. Pas pour une question de finesse, mais pour une raison de solidité.
Le train d'atterrissage :
Ce n'est pas le sous ensemble le plus simple, et cela simplement par sa complexité originelle.
Le manque de photos de détails ne simplifie pas le travail. Heureusement, là encore, nous pouvons faire confiance au sérieux de Heller. La finesse et la justesse des pièces, nous autorise à monter ce train quasiment sans modifications.
Le seul problème mineur résidera dans le garde-boue moulé en 2 parties avec en conséquences un joint à faire disparaître. Il convient de prendre soin de cette pièce, car il sera difficile de reproduire le galbe de ce garde-boues dans une feuille d'aluminium. Seul un surmoulage pourrait en venir à bout.
Décoration :
Avant d'assembler les ailes, l'empennage vertical et horizontal au fuselage, il sera nécessaire, pour une question d'aisance, de peindre et décorer ces sous-ensembles séparément.
Comme les marquages F-APEU réalisés au pochoir faute de planche de décalcomanies, il faudra également peindre les cocardes puis les ancres de marine à main levée. Soit : 4 ancres noires, 2 bleues et sans oublier les 4 minuscules ancres rouges de chaque côté du fuselage. Total : 10 ancres...
Les marques d'identification de l'appareil sur le gouvernail, ont été piochées dans différentes planches Carpéna.
Les cocardes d'ailes ont un diamètre de 28 mm.
Les ancres d'ailes ont une hauteur de 12 mm.
Diorama :
L'escalier d'accès est un scratch composé de feuilles Evergreen et de fils électrique.
Cet escalier est de type Air-France, « déclassé » pour l'aéronavale.
Les personnages sont des Preiser peints à l'huile, puis vernis en mat.