Dornier Do 17 Z2
Kommentit

Merci John, en 2000 la maquette Airfix n'existait pas encore, il fallait composer avec les 3 kits du marché soit le Revell, le Frog et le Monogram. Ils étaient aussi mauvais les uns que les autres...
Album info
Dornier Do 17 Z2, du KG 3 pendant la bataille d'Angleterre. L'appareil était probablement basé à Le Culot en Belgique, en septembre 1940.
Maquette Revell au 1/72ème aidé par Frog et Monogram et montée en Novembre 2000.
Ce texte a été écrit il y a 25 ans, évidement, le joli kit Airfix n'existait pas encore.
Montage
Pour ce Do-17 Z2, Frog et Revell ont utilisé le même moule. Le plastique est tendre à souhait, les formes relativement correctes car les maquettes accusent leur âge puisqu'elles datent des années soixante. En conséquence, il faudra être indulgent sur la qualité des détails ainsi que sur la gravure. Monogram, quelques dix ans plus tard, a sorti un Do-17 Z, dans un plastique vert foncé très dur, donc très cassant. Remis au goût du jour des années 1970, les détails sont plus nombreux et plus fins. Malheureusement, ces détails sont souvent faux et les formes générales de l'avion sont très aléatoires. L'aile Monogram est plus large de 5 mm par rapport à celle de Frog. Pour cette raison, la base Frog/Revell sera utilisée, même si au premier abord, elle semble moins fine.
Intérieurs
Le premier problème se situe au niveau de la forme extérieure du poste de tir inférieur arrière. Le galbe de Frog/Revell est mal interprété. En revanche, Monogram a très bien reproduit cette partie, dans un cristal transparent que nous n'avons qu'à adapter à Frog/Revell en découpant l'emplacement désiré, et à combler les vides à l'aide de carte plastique. En raison de la forme de cette partie vitrée, il sera très dur d'obtenir un surmoulage. La trappe d'accès à l'avion, est à découper selon le gabarit Monogram, c'est-à-dire 1cm de large/1,6 cm de long, en partant du bord arrière de la pièce. Cette trappe sera issue de la pochette Eduard. Il convient toutefois de se méfier, car certains Dornier emportaient une caméra située dans cette trappe, et d'autres pas. Si c'est le cas, il faudra prévoir un carénage sur la face externe de la trappe. Le vitrage côté inférieur droit sera refait en cristal plus fin, et les formes vitrées modifiées.
Il existe dans le commerce deux planches Eduard : 72179 pour l'intérieur, 72178 pour l'extérieur. Dans un premier temps c'est à cette dernière que nous allons nous intéresser. La pièce 36 sera allégée de sa plaque de fond. Le fond de l'habitacle n'est pas obstrué, pour pouvoir laisser passer les, câbleries, tuyauteries, etc. Des sièges, nous ne conserverons que la trame des assises. Les armatures sont avantageusement remplacées par des fils de section ronde. Dans l'ensemble ce kit Eduard est bon, bien que par endroits, il faille l'améliorer en se fiant aux plans et photos. L'ensemble sera peint évidemment en RLM02. Les trappes de la soute à bombes étant représentées ouvertes, il faudra aménager celle-ci de toutes pièces, selon son gré, car les photos des dessous de la dame étaient à l'époque proscrite. Il en sera de même pour les trappes, puisque aucune photo ne montre leur face interne. Soutes aménagées ou pas, il faudra percer quatre trous sur le dos de l'avion et y placer des vitrages correspondant, histoire d'éclairer un peu les intérieurs.
Fuselage
L'extrémité arrière du fuselage est représentée droite. Il faut se méfier, car certains Do-17 Z avaient une pointe et d'autres pas. Faute de renseignement, il conviendra de se fier aux photos.
Moteurs
Les hélices seront tirées de la boîte Frog/Revell, pour la forme des cônes comme pour la forme des pales. En revanche, un gros travail d'affinage sera nécessaire sur les pales, et les cônes seront à allonger par l'arrière. Sera représenté également, la base du changement de pas des hélices. Les capots moteurs nous concernant sont de la version sans volet mobile de refroidissement. Frog et Revell, fournissent des capots de diamètres trop petits, avec des couronnes frontales pas assez incurvées. Si l'on souhaite les garder, il faudra les rectifier et refaire les orifices des prises d'air. Il sera, en conséquence, préférable de refaire les capots moteurs en tôle d'aluminium (tube de dentifrice) et d'utiliser les couronnes frontales Monogram après leur avoir ôté les "simili-moteurs". Les cônes des fuseaux recevant les nacelles moteurs, seront à arrondir. Les prises d'air ont été retaillées dans un bloc de plastique. Cela ressemble à de la micro-sculpture, mais le résultat est parfait. Il ne faudra pas oublier d'ajouter les charnières et autres renforts à l'aide de fil électrique dénudé.
Ailes
L'assemblage des ailes ne pose aucun problème, sinon la regravure en creux, la découpe des ailerons et l'affinage des bords de fuite. Les plans verticaux n'ont pas une forme parfaite. Pas assez rond sur le bas, pas assez plat sur le haut, mais surtout beaucoup trop épais. Comme de toute façon il est préférable de séparer dérives et gouvernails, nous utiliserons donc les pièces Monogram en pensant à rajouter les petits raccords karman confectionnés dans de l'aluminium autocollant. Evidemment, toutes les gravures en relief seront à poncer et à refaire en creux. Les volets mobiles des plans fixes ont été découpés et leur bord de fuite affiné. Ont également été découpés, les compensateurs, puis orientés dans une position moins statique. Sur ces compensateurs, il faudra ajouter les vérins d'articulation ainsi que les compas. La jointure entre le fuselage et le bord d'attaque du plan fixe, est à arrondir légèrement au Milliput, mais le plus simple consiste peut-être à cannibaliser le fuselage Monogram qui est parfaitement reproduit. La pointe extrême de queue de l'avion était droite ou pointue, selon les modèles. Faute de renseignement, le plus sûr étant de se fier à la photo de son modèle. Le carénage de la caméra sous le nez de l'appareil est à retailler dans un morceau de plastique pour retrouver la bonne forme. Le 5K+EA avait une queue droite, tel que le représente Frog Revell ou Monogram. Sur le bord d'attaque de l'aile gauche, il faudra percer un trou pour le phare d'atterrissage. La gamelle du phare a été confectionnée dans de l'aluminium, puis emboutie avec la queue d'un pinceau. Dans le fond de la gamelle, un trou a été percé pour recevoir l'ampoule, qui, elle, provient d'un fil étiré transparent mis au contact d'une flamme pour obtenir une boule. Sur les saumons, nous ajouterons les feux de position, vert à droite et rouge à gauche. Les compas d'articulation des gouvernes, sont à ajouter au nombre de 4 : 2 en extrados et 2 en intrados. Ils sont à confectionner dans du fil d'étain écrasé, afin qu'ils soient de section plate. L'idéal serait d'en trouver en photodécoupe. Il faudra, enfin, ajouter huit vérins sous les ailerons (en fil électrique).
Trains d'atterrissage
La roulette de queue est à supprimer pour en refaire une plus fignolée, ou par exemple, l'échanger avec celle d'un He 219. Quel que soit le choix, il faudra de toute façon, conserver le carénage de la roulette que l'on creusera afin d'obtenir l'épaisseur d'une tôle. Le train principal est très bien reproduit par Monogram, ainsi que les garde-boue auxquels il faudra juste ajouter des anses pour pousser manuellement l'avion au sol. Les roues proviennent de la boîte Monogram, auxquelles il faut reboucher les crampons si l'on souhaite les pneus lisses. Dans la mesure où le puit de train a été creusé, il faudra en conséquence, rallonger le train d'atterrissage afin que celui-ci repose au fond du puit. Au passage, il faudra ajouter les croisillons et les vérins servant à rétracter le train.
Verrières
La verrière ventrale de tir arrière de Monogram est la meilleure. Le problème se situe lors de l'ajustage sur le fuselage Frog. La même pièce chez Falcon est limpide mais trop large, à proscrire. Le problème vient de l'assemblage car il faut non seulement ajuster le fuselage à la verrière mais également la verrière au fuselage. Le mieux, étant de sectionner la partie plate de la pièce Monogram, et de surmouler la partie ronde et translucide. Le nez, en forme de diamant sera également surmoulé sur la pièce Frog trop épaisse, car, malheureusement, la verrière Falcon est bonne de forme et suffisamment fine, n'est pas assez transparente. Nous ferons de même pour la partie vitrée située sous le nez. La verrière principale du poste de pilotage Monogram est trop ronde, celle de Falcon pas assez transparente et celles de Frog et Revell sont bonnes mais trop épaisses. Cette dernière cependant, servira de base au surmoulage.
Décalcomanies
Les croix de fuselage font 13 mm, les codes font 8 mm de haut, les croix gammées font 7 mm, les croix d'extrados font 15 mm, les croix d'intrados font 29,7 mm. Il serait trop long de citer l'origine des décalcomanies, car, pas une ne provient de la même planche. Les écussons et les inscriptions de la trappe d'accès à l'habitacle ont été dessinés en grand sur une feuille format A4, puis réduits à la photocopieuse. Ensuite, il suffit de glisser une feuille de décalque vierge dans la machine et voilà un décalque sur mesure et à moindre coût. Le "E" rouge a été repeint à main levée, car à l'origine, il était noir liséré de blanc. Enfin, le n°5 est en fait un n°9 transformé au cutter.
Finitions
L'antenne située au sommet de la verrière provient de la boîte Monogram. Elle est à installer sans aucune transformation. Il faudra tendre un fil étiré entre cette antenne et le sommet de la dérive droite. Ce câble était également relié en son centre au fuselage. Le tube pitot, relativement tordu, est à ajouter sur le bord d'attaque de l'aile gauche. L'avion recevra sur le fuselage intérieur une antenne fouet, tout près des bords de fuite (côté droit) et sous le fuselage deux antennes "3 points". L'armement provient essentiellement de la boîte à rabiot.
Conclusion
Beaucoup de travail pour obtenir, malheureusement, un résultat ne rivalisant pas avec les dernières productions. Mais le maquettiste étant par nature un obstiné, il faudra passer par ce travail pour posséder un Do 17 Z à cette échelle.