Boulton Paul Défiant Mk 1
Kommentit
Album info
Boulton Paul Défiant Mk 1 du 264ème Squadron en 1941.
Maquette CMR en résine au 1/72ème, montée en Avril 2001.
(Texte écrit en 2001 d'où un décalage avec le marché d'aujourd'hui.)
Historique :
Que de travaille entre 1937 et 1940, pour imaginer, concevoir et construire un avion qui ne bénéficiera que d'un court effet de surprise face à ses adversaires allemands. Pour la plupart, ils seront repeint en noir mat pour opérer de nuit, car trop reconnaissables de jour.
En effet, d'une silhouette proche de celle du Hurricane, le Défiant était souvent confondu par ses adversaires. Si le Hurricane était inoffensif lorsqu'il volait côte à côte avec un avion allemand, il en était tout autrement du Défiant et de sa tourelle. Malheureusement pour les anglais, la supercherie ne durera qu'un temps.
Malgré sa courte apparition dans le conflit, il a toutefois obtenu des victoires non négligeables pendant la Bataille d'Angleterre, de jour comme de nuit, ce qui le fera entrer dans l'histoire.
Par la suite, il sera affecté à diverses missions et expériences, comme le brouillage radar, le secours en mer, le remorquage de cibles, et les premiers essais de sièges éjectables.
Montage :
Préambule :
La première opération consiste à laver la résine à l'eau et au savon, car sur les maquettes en résine, il reste toujours des traces grasses après le démoulage.
Ceci étant fait, il convient de reboucher les gravures à la peinture épaisse. Ces gravures sont très bien situées, et parfaitement au standard des maquettes en plastique injecté d'aujourd'hui, mais le Défiant était très lisse et seulement recouvert de rivets à têtes noyées. Il faudra donc retracer ces lignes de manière beaucoup plus fine, et graver chaque rivet de façon imperceptible, à l'aide d'une scie circulaire.
A la première couche de peinture d'apprêt, horreur, nous voyons apparaître une multitude de petits trous sur toute la surface de l'avion, notamment au niveau des ailes. Il s'agit en vérité de bulles d'air apparues lors de la coulée de résine dans les moules.
Le remède contre cette vérole, consiste à reboucher les trous au pinceau, avec de la peinture très épaisse, puis une fois sèche, la poncer.
Après renseignements auprès de personnes ayant acheté la même maquette, il semblerait que l'on ne retrouve pas ce genre de défaut dans chaque boite, mais seulement sur les maquettes de fin de série.
Sur une maquette en résine, il faudra faire attention aux pièces fines, car ces pièces sont extrêmement fragiles et cassent vite.
Ensuite, il faudra détacher la dérive du gouvernail et la refaire dans un morceau de plastique. Celle-ci était très lisse, et l'on ne distinguait même pas l'armature de l'entoilage. C'est dommage, car les formes de cette dérive étaient bonnes. Pour les ailerons du plan fixe, qui sont de bonnes formes, il faut seulement reboucher les gravures, pour rendre lisse les parties entoilées.
Puisque nous tenons l'aile dans la main, nous en profiterons pour évider les feux de position, ainsi que le phare d'atterrissage.
Aménagement du poste de pilotage :
L'intérieur proposé est assez joli. Il faudra toutefois supprimer la commande des armes de capot située sur le manche à balai car il n'y a jamais eu d'armes sur le capot, et encore moins dans les ailes. Czech Master Resin c'est seulement inspiré du Défiant conservé à Hendon, alors que celui-ci a cannibalisé un manche de Spitfire ou de Hurricane.
L'intérieur a été peint en gris pneu et non en noir, juste histoire de faire plus clair. Le tableau de bord sera également noir. En outre, le siège et la plaque dorsale seront à peindre en vert Humbrol n° 78. L'ensemble sera brossé en couleur plus claire pour donner un peu de relief.
Le harnais a été fabriqué dans de l'aluminium, puis peint en beige.
Derrière le siège du pilote, dans le fond, deux tuyaux pour la commande hydraulique de la tourelle ont été ajoutés, ainsi que différents tuyaux et enfin le vérin de commande de la partie arrière de la verrière, qui est amovible.
Aménagement de la tourelle :
Il faut améliorer celle-ci de quelques petits détails microscopiques mais bien visible sur les photos en notre possession, tant au niveau des yeux du mitrailleur, qu'au niveau de ses jambes. Deux renforts partant de la base des culasses, rejoindront les montants vitrés de la tourelle. L'ensemble est à peindre en noir mat.
Les mitrailleuses Browning 7,7 mm de la boite ont été sectionnées à la base des culasses, et remplacées par des modèles plus fidèles récupérés sur un Dornier Do 17Z.
Le diamètre de la tourelle n'est pas assez large, puisque celle-ci dépassait du fuselage, nécessitant un petit carénage bien visible sur les photos. La base visible de la tourelle a donc été élargie à l'aide de bandes aluminium autocollantes, et le petit carénage a été fait avec de la carte plastique.
La tourelle est également trop haute. Il faudra en conséquences supprimer les butées sur les côtés du fuselage, pour redescendre l'ensemble.
Aménagement des puits de trains :
Tous les plans en ma possession, font apparaître des fonds de puits en tôle ondulée. Czech Master Resin nous gratifie d'un superbe fond de puits du même type. Hors, nous ne disposons d'aucune photo de cette tôle ondulée, sinon des photos du Défiant exposé au musée de la RAF à Hendon. Bien que peu visible, ce Défiant semble être un Mk II (gros radiateur ventral et radiateur d'huile boursouflé) En conséquences, il semble possible que les fonds de puits soit différents entre un Mk I et un Mk II, puisque le Défiant de Hendon ne possède pas de puits en tôle ondulée, mais des fonds plats.
Quel que soit le modèle choisit, il faudra ajouter dans les fonds de puits, les tuyauteries nécessaires à l'hydraulique des jambes et des trappes.
Les ailes :
Les surfaces du Défiant étaient recouvertes de rivets à têtes noyées. En conséquences, après avoir tout rebouché et regravé avec une scie circulaire, il conviendra de souligner les quelques jointures de tôle d'un ou deux trait de scalpel neuf.
Sur la largeur des ailes, il faut représenter les longerons, bien visibles sur les photos. Une bande de ruban adhésif aluminium fera l'affaire. Nous en profiterons, avec le même matériel, pour représenter les marches pieds.
Assemblage :
Une fois les intérieurs terminés, les demi-coquilles du fuselage seront assemblées à l'Araldite deux composants. Attention, il n'y a pas d'ergots de positionnement, et il faudra veiller à une bonne mise en place ainsi qu'un bon serrage du fuselage. Pour l'avant, nous pouvons nous aider en introduisant un cure dents dans l'axe de l'hélice. Il serait bon de faire de même pour l'arrière en perçant un trou.
Fuselage :
Sous le nez de l'avion, il manque 1,5mm. Sur le même nez, il manque 1mm, et celui-ci est trop plat. C'est imperceptible, en conséquences, la modification n'a pas été faite (fainéantise quand tu nous gagne…)
Les parois du fuselage ceinturant la tourelle, sont à affiner par l'intérieur jusqu'à l'épaisseur d'une tôle, sauf sur la partie arrière ou l'amincissement doit se faire par l'extérieur en respectant ce galbe visible sur les photos.
Czech Master Resin nous propose en résine deux arêtes dorsales, l'une escamoté, l'autre pas.
Le choix sera entre vos mains, sachant qu'escamotée, cette partie casse un peu la ligne de notre avion, mais tout est question de goût.
La verrière :
Nous avons quatre possibilités. Soit on escamote l'arrière, et l'on ouvre la partie coulissante.
Soit on relève l'arrière, et l'on ouvre la partie coulissante.
Soit on escamote l'arrière, et l'on ferme la partie coulissante.
Et enfin, soit on relève l'arrière, et l'on ferme la partie coulissante.
Le choix est représenté dans l'ordre du plus dur au plus simple à réaliser. Le plus simple étant la version proposée par Czech Master Resin.
Czech Master Resin nous propose des caches autocollants pour toutes les parties vitrées, cela devrait grandement facilité notre travail de mise en peinture. Malheureusement, ces caches ne sont pas utilisables, car ils ne sont pas réalistes dans leurs formes.
La technique consiste dans un premier temps à ramollir un bout de pâte à modeler sur un radiateur. Une fois bien molle, prendre par l'intérieur l'empreinte des verrières avant toute découpe, en prenant soin après cette opération de laver l'original avec un coton tige et du savon liquide, pour retirer toutes traces grasses laissées par la pâte à modeler.
Ceci fait, un séjour au congélateur durcira notre pâte à modeler. Pendant ce temps, nous pouvons découper au ciseau, au cutter puis à la lime, notre verrière et la tourelle.
Si l'on souhaite ouvrir la verrière pour faire admirer l'intérieur du cockpit, il faudra surmouler la partie coulissante à l'aide de la pâte à modeler bien fraîche, car Czech Master Resin ne fournit qu'une verrière fermée.
Si l'on souhaite escamoter la partie arrière de la verrière, toujours à l'aide de la pâte à modeler bien fraîche, il faudra découper au cutter la partie escamotable, et installer la pièce en résine proposée car là encore, Czech Master Resin ne fournit pas une seconde verrière.
Enfin, si nous sommes exempts du moindre effort (ce qui est mon cas), nous nous contenterons d'installer tel qu'elle la verrière proposée. Dans ce cas, le bout de pâte à modeler qui moisi encore au fond de votre congélateur, servira en cas de raté ou de dérapage incontrôlé de votre cutter, à moins que votre mère ou votre épouse ne l'aie entre temps jeté à la poubelle.
La finition :
Les antennes Czech Master Resin, peuvent-être utilisées telles quelles, car elles sont suffisamment fines. Attention, lorsque l'avion est au sol, l'antenne arrière se rétracte.
La décoration :
Sur la peinture d'apprêt, nous avons vaporisé à l'aérographe une couche d'aluminium, puis peint l'avion d'un camouflage de jour, puisque tel était la première utilisation des Défiant.
Ayant choisit un chasseur de nuit du 264 Squadron, une couche supplémentaire de noir mat s'imposera.
L'avion choisit est très fatigué. Il conviendra donc d'érailler allégrement notre jolie peinture noire en faisant ressortir tantôt l'aluminium, tantôt le camouflage de jour.
Les décalcomanies proviennent de la planche Almark A36 (spéciale 25ème anniversaire de l'IPMS)
Les cocardes utilisées sont celles dont le rouge est vif, et non couleur brique. Les cocardes d'extrados font 19mm de diamètre, celles du fuselage font 17,5mm, mais ne possèdent pas de cercles blancs. Le cercle jaune a d'abord été peint à l'aérographe, puis les cocardes Almark de 13mm ont été ajoutées en prenant soin du centrage.
Les codes PS*Z gris clair, proviennent de la planche Esci n° 37, les numéros de série L7029 proviennent quant à eux de la planche Matchbox du Walrus, à laquelle il faut ajouter au pinceau, le zéro et le neuf.
Enfin l'intrados reste vierge de tout marquage.
Les traces d'échappements, ont été réalisée à la poudre de pastel, appliquée avec un pinceau sec. L'avantage du pastel, réside dans son intensité. En effet, selon l'angle ou nous regardons l'avion, les traces d'échappements semblent plus ou moins marquées : légèrement marquées vue de profil, et plus soutenues sous d'autres angles. L'autre avantage évident, est que le pastel est effaçable en cas de raté, mais une fois l'application terminée, plus question d'y mettre les doigts.
Conclusion :
Enfin une très jolie maquette du célèbre Défiant, sur l'initiative de Czech Master Resin, qui même sans transformation ni amélioration, donnera un rendu réaliste de cet avion, qui malgré sont efficacité discutable, avait néanmoins une très jolie silhouette.