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37 28 February, 15:18

Montage :
La maquette est classique, d'un plastique cassant.
La boite ne fournit rien de trop, mais l'essentiel est là.
Les formes sont justes, et représentent bien la silhouette effilée, caractéristique à beaucoup d'avions japonais de l'époque.
Les verrières sont un peu épaisses, ne laissant guère voir les aménagements intérieurs. Ce qui évitera aux paresseux d'aménager les parties internes de notre cigare volant.
Pour le cas d'une représentation d'avion accidenté, l'épaisseur des verrières sera un avantage, car comme nous le verrons plus loin, la rigidité de l'ensemble sera garantie.
Avant même de commencer un quelconque assemblage, il faudra aussitôt penser à notre configuration d'épave.
Pour cela, le mieux étant de prendre chaque pièce individuellement, et de l'étudier d'après la photo de l'avion. Prendre des notes ne sera donc pas superflu, car il ne s'agit pas de passer des dizaines d'heures à fignoler et transformer une maquette pour s'apercevoir au stade final, que la dernière modification est irréalisable.
C'est donc à vous de refondre la notice qu'Hasegawa vous propose. Vous êtes ainsi employé chez Hasegawa au bureau des méthodes.
Avant un quelconque collage, j'ai commencé par scier le fuselage, au niveau de l'arrière de la cabine de pilotage. J'ai ensuite découpé les ailerons, tant des ailes que des plans horizontaux. J'ai également découpé l'aile droite, et une partie du gouvernail.
Une fois ceci proprement accompli, il suffit de représenter les intérieurs, sur toute la longueur du fuselage.
Ceci veut dire qu'il faut représenter les couples, mais aussi l'équipement, sans oublier les débris de matériaux consécutifs à un atterrissage forcé.
Le tout sera à peindre en bleu métallisé, et brossé de la même couleur, largement additionné de blanc, ce qui donnera votre effet de vieillissement.
Ne vous cassez pas trop la tête quant à l'authenticité des aménagements intérieurs, car la documentation est plutôt légère à ce sujet, le principal étant d'avoir quelque chose de plausible.
Ensuite, nous refermerons les deux demi-coquilles, et en attendant le séchage, nous pourrons passer aux ailes, et à leurs moteurs.
Pour représenter un capot moteur cabossé, on peut à coups de lime et de cutter réfléchis, entailler le plastique. Mais si ce capot est carrément froissé, il vaudra mieux enlever les quelques panneaux en plastique, et les remplacer par de la feuille de tube dentifrice mal aplatie, ou simplement du papier aluminium d'emballage alimentaire.
La liaison entre l'alu et le plastique se fera au simple mastique.
Néanmoins, il faudra songer à poncer la gravure légèrement en relief pour la représenter en creux. Mais attention, en légèreté avec la pointe sèche, car nous travaillons au 1/72ème.
Une fois les ailes assemblées au fuselage, et les joints poncés, on peindra l'avion entièrement aluminium.
Si vous peignez votre maquette au pinceau, plusieurs couches de peintures de plus en plus diluées seront nécessaires, en ponçant très fin entre chaque couches, afin de supprimer les traces de pinceaux.
En ce qui concerne les couleurs, n'oublions pas qu'elles doivent être suffisamment délavées, d'avoir passé l'été 1943 sous un soleil torride.
Un écaillage au scalpel et au Scotch, sera du plus bel effet.
Les signes de nationalité (Hinomaru), ne sont pas en décalques, mais peints directement sur l'appareil. Ce qui permet de coller au plus près à la réalité, car le rouge des cocardes, doit-être lui aussi délavé. Pour cela, j'ai utilisé des masques fabriqués en ruban adhésif (attention au décollage).
Le N° 336 a été peint directement au pinceau sur la dérive (même technique que celle citée plus haut).
A ce stade, nous passerons aux verrières. Là commence le vrai travail de patience.
Il y a plusieurs techniques pour représenter une verrière sans verre.
La première consiste à reformer l'ossature avec des languettes de métal mou, style tube dentifrice, mais le galbe et l'uniformité de l'ensemble est dur à atteindre, sans compter la rigidité aléatoire de l'ensemble.
Pour ma part, j'ai tout bonnement utilisé la verrière en plexi d'Hasegawa. A l'aide d'une perceuse, j'ai troué chaque vitre (environ 60) pour ensuite à l'aide d'une lime métallique triangulaire, transformer un rond en rectangle.
Les montants du gouvernail, apparents, faute d'entoilage, ont été fait dans du tube dentifrice.
Le Betty représenté ici est amputé d'un moteur, ce qui simplifie la représentation des tôles cabossées, mais oblige à bricoler un bâti-moteur, et divers éléments mécaniques.
Le diorama :
Il n'y a pas plus simple. Une planche de bois creusée à l'emplacement de l'avion, on enduit cette planche de colle à bois, on saupoudre du sable tamisé. On agite le tout, on retourne la planche pour ôter le surplus de sable, et avant séchage, on positionne l'avion dans l'empreinte. On ajoute la végétation (naturelle). Ce qui oblige le maquettiste à s'oxygéner les poumons par une promenade en forêt. Il en profitera pour se défouler les nerfs à l'abri des regards, ceux-ci ayant été mis à vif lors du montage de ce Betty.
1 28 February, 15:27

Thanks for the detailed description. (I am even more impressed, that you've made canopy frames out of the original part...)
1 28 February, 17:32

Superbement réaliste. Vous pourriez rajouter des marines comme sur la photo réelle. Maintenant, il en existe avec des poses adaptées.
1 28 February, 18:08

Merci Bozo. Des Marines ! Les personnages trahissent souvent un dio. Mais pour ma prochaine maquette en cours, j'y songe.
1 March, 11:15

Wow, almost a perfect recreation from the reference photo. Excellent work.
2 2 March, 03:37

It's one thing to build something, but an artform to pull off a crash like this! c'est Magnifique!
1 3 March, 20:32